Registre
des baptêmes de la paroisse de
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Les registres paroissiaux, tenus par les curés, furent rendus obligatoires par l'ordonnance royale de Villers-Cotteret, prise en 1539. Rédigés désormais en français comme tous les actes de procédure, ils doivent mentionner le baptême, le mariage et la sépulture de tout sujet du roi de France. Il arrive, le plus souvent, qu'ils donnent aussi des indications sur les ascendants, les témoins, les parrain et marraine. Ces registres paroissiaux ont tenu lieu d'état civil jusqu'à la Révolution, époque à laquelle cette fonction fut confiée aux communes. Les Archives Municipales conservent aussi des registres protestants qui remontent à 1593 pour les baptêmes, 1603 pour les mariages, 1629 pour les sépultures. Ces registres sont lacunaires. Certains d'entre eux sont conservés à Genève, ville où se sont réfugiés nombre de protestants venus de Lyon. En vue de faciliter les recherches des généalogistes lyonnais, les Archives Municipales ont pris l'initiative, en 1990, d'en demander la copie sur microfilm aux Archives d'Etat de Genève. On expose ici le plus ancien registre lyonnais qui nous soit parvenu. Il y est fait état des baptêmes célébrés à la paroisse Saint-Pierre-le-Vieux, de 1532 à 1545. L'église de cette paroisse se trouvait dans le quartier de St-Georges, à l'emplacement de la place Benoît Crépu, et fut démolie en 1866. Le registre est ouvert aux mois d'août et septembre 1539 (ff° 13v°-14r°). On remarquera le petit nombre des baptêmes : seulement deux pour le mois d'août, sept pour le mois suivant. La formule utilisée indique le jour et le quantième où a été donné le sacrement. L'identité des parents ainsi que celle des parrain et marraine sont également précisé. A titre d'exemple, voici la transcription de l'acte coté 173 qui concerne des familles lyonnaises connues : "Septembre Notons, au passage, qu'on trouve, dans ce même registre, d'autres cas de double parrainage (acte 179, 181, 182, etc.). * Buatier. Famille consulaire attestée à Lyon dès le 14e siècle. * Du Moulin. Le nom est assez commun. On trouve à Lyon, au 15e siècle, une famille lyonnaise de ce nom, originaire de Fontenay en Brie. Jeanne de Meaux, veuve de Jean du Moulin, est inhumée aux Célestins, le 14 mai 1433. Son fils, Pierre du Moulin, devînt archevêque de Toulouse, 1431-1452. Au 16e siècle, l'écrivain Antoine du Moulin était établi à Lyon où il écrivit de nombreuses oeuvres en prose et en vers. Valet de chambre de la reine de Navarre, il fut l'éditeur des oeuvres de Marot, travailla avec les grands libraires lyonnais tels que Rouillé et de Tournes. * Laurencin. Dès le 13e siècle, des familles de ce nom sont présentes autour de Lyon : Brignais, Ecully, St-Symphorien. Le plus ancien que nous trouvons établi à Lyon, est Nicolas de Laurencin, albergier (aubergiste) vers la fontaine de Gourguillon. Etienne, son fils, fut huit fois conseiller de ville. On rencontre différents membres de la famille dans l'Echevinat lyonnais. Il s'agit probablement de Claude II Laurencin qui fut six fois échevin. * Vauzelles. Célèbre famille consulaire qui s'est particulièment illustrée au 16e siècle, tant en littérature que dans le domaine des oeuvres sociales avec la création de l'Aumône Générale, en 1533. La devise de cette famille était Crainte de Dieu vaut zèle. Dans l'acte cité, il pourrait s'agir de Mathieu de Vauzelles, avocat au parlement des Dombes et à la Sénéchaussée. Bibl. - Claude Bréghot du Lut & Antoine Péricaud, Biographie lyonnaise ou Catalogue des Lyonnais dignes de mémoire, Lyon, Boitel, 1839. - Jean Tricou, Armorial et répertoire lyonnais, Paris, G. Saffroy, 1965-1976, 7 vol. parus (la suite inédite est conservée, sous forme de fiches manuscrites, aux Archives Municipales). |