"République française. Extrait du procès verbal de la Convention nationale, Du 21me. jour du premier mois de l'an 2me. de la République française une & indivisible."

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9 octobre 1793 (date du décret).

Imprimé.
H. 0,550 m ; L. 0,415 m.
S.b.d. : A Ville Affranchie, de l'Imprimerie de Tournachon- Molin, rue Merciere, N°. 51.

Archives municipales de Lyon : 1 K 243 (I2, 5, pièce n°1).

Célèbre affiche du décret par lequel les conventionnels décidaient la destruction de la ville qui venait de se soulever contre le pouvoir jacobin et ordonnaient jusqu'à l'effacement de son nom. Edouard Herriot a repris cette sentence, digne de Caton, pour le titre de son ouvrage sur cette douloureuse période de l'histoire lyonnaise (cf. E. Herriot, Lyon n'est plus, 4 t., Paris, Hachette, 1937-1940).

Le décret de la Convention du 12 octobre 1793 témoigne d'une sévérité inouïe, même s'il faut faire la part de l'emphase révolutionnaire :

"La ville de Lyon sera détruite, tout ce qui fut habité par le riche sera démoli [...]
Le nom de Lyon sera effacé du tableau des villes de la République.
La réunion des maisons conservées portera désormais le nom de ville affranchie.
Il sera élevé sur les ruines de Lyon une colonne avec cette inscription :

Lyon fit la guerre à la Liberté ; Lyon n'est plus".

Par bonheur, ce décret ne fut que modérément appliqué. Le 26 octobre, on commença la démolition des Façades de la place Bellecour. Bonaparte, Premier Consul, en ordonnera la reconstruction en 1800, et viendra en poser la première pierre. Plus impitoyables, en revanche, que les destructions ont été les exécutions en masse. 1996 Lyonnais furent guillotinés ou fusillés.

Le 14 pluviose an III (2 février 1795), la Convention d'après Thermidor suspend l'application du terrible décret et restitue à la Ville ses droits et son nom.

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