Panorama de Lyon vu des pentes de la colline de la Croix-Rousse. |
Exécuté, au début des années 1970, par les services techniques de la ville de Lyon à l'intention du maire Louis Pradel qui l'a offert personnellement à M. Vanario, ancien sous-archiviste. Signalons que le tirage d'époque du Musée Historique est un dépôt des Archives Municipales, à la date du 16 mai 1928 (A.M.L., série R, dossier coté provisoirement en 1 WP 6, reçu signé d'Eugène Vial, conservateur du musée de Gadagne) Au sortir de l'école des beaux-arts de Lyon, où il a suivi l'enseignement de Reignier dans la classe de la Fleur, François Armbruster a peut-être travaillé un temps comme dessinateur en soierie. En 1859, il s'installe comme photographe professionnel en rachetant l'atelier de Camille Dolard, place Croix-Paquet, 11. C'est du haut de cet immeuble qu'il effectue, dix ans plus tard, son magistral panorama de Lyon. Parallèlement à son activité de photographe professionnel, il peignait aussi le portrait dans la manière lisse et minutieuse de l'Ecole Lyonnaise. Une annonce parue dans Lyon-Revue, en 1881, est formulée ainsi : "PHOTOGRAPHIE ARMBRUSTER. Lyon, Place Croix-Paquet, 1. PORTRAITS AU CRAYON - GALERIE DE PORTRAITS". On a de lui un album de portraits photographiques d'artistes lyonnais (exemplaires à la Bibliothèque et aux Archives Municipales). On pourrait faire remonter la tradition des panoramas de Lyon à la vue de Jacques Androuet du Cerceau, gravée vers 1548. Armbruster avait des modèles moins lointains dans la suite des Panorama parue chez le marchand d'estampes lyonnais J.B. Gadola ou dans la lithographie de Muller, Voyage aérien en France (1847). Il existe dans la collection Borgé une version postérieure du panorama (?) d'Armbruster. L'état d'avancement des travaux de la passerelle sur le Rhône pour l'exposition de 1872, permet de le rapprocher de cette date. Le détail qui en a été publié montre qu'Armbruster a utilisé, pour ce nouveau panorama, un objectif de moindre focale de façon à obtenir un angle de prise de vue plus intéressant (d'après les observations de M. J. Gastineau). Bibl. - Musée
des beaux-arts de Lyon, Portraitistes lyonnais, 1800-1914, catalogue
de l'exposition, Lyon, juin-septembre 1986, pp. 46-48, ill. (notice
par Elisabeth Hardouin-Fugier). - Guy & Marjorie Borgé,
Nicolas Crispini, Lyon passé et présent sous le
même angle, Paris, Genève Slatkine, 1987, pp. 72-[73],
ill. (détail ; coll. Borgé). |