"ARMORIAL DE NOSSEIGNEURS LES PRESIDENS, Conseillers, AUOCAS ET PROCU.URS Genereaux DU ROY, en la Cour Souveraine de Monoïes depuis lannée 1706 aux quels tems ils furent Instalé & vnis à la Sénéchaussée & Siège Presidial de la Ville de Lyon, Par J-B Chaussonet, Armorialiste de la Ville".

 

Trésors des Archives
(retour à la liste)
 

 

Chaussonnet, Jean-Baptiste

Vers 1764.

Ms. Papier. 49 ff. Gravures en taille douce et dessins rehaussés de couleurs (inachevé). Reliure basane, dos à nerfs orné.
H. 0,440 m ; L. 0,290 m.

Bibl. - Jean Tricou, Armorial et répertoire lyonnais, 7 vol., Lyon, G. Saffroy, 1965-1976 ; en particulier : vol. VI ((1975), pp. 12-13 (art. "Chaussonnet") ; vol. VII (1976), p. 88 (art. "Cour des monnaies de Lyon").

Archives municipales de Lyon : S.M. 022 Réserve (dépôt des Pères Maristes).

Rappelons brièvement les différents tribunaux de justice royale installés à Lyon, sous l'Ancien Régime. La Sénéchaussée dont la création remonte à l'époque de la réunion de Lyon à la France, juge en première instance. La juridiction d'appel relève, dans certaines limites finacières, du Siège Présidial qui fut institué en 1551 pour décharger le parlement de Paris des procès d'importance moindre. En 1704, le Roi installait à Lyon une juridiction supérieure ou souveraine, la Cour des Monnaies dont le ressort s'exerçait sur de nombreuses provinces. Ces trois juridictions royales ont été réunies, à partir d'avril 1705 (et non pas 1706 comme le précise le titre de l'Armorial présenté) pour former un seul corps d'officiers de justice, désigné sous le nom de Cour des Monnaies, Sénéchaussée et Présidial de Lyon. La réaction royale contre l'opposition des parlements amena la création, à Lyon, comme dans d'autres villes de France, d'un Conseil Supérieur qui se substituait aux anciennes juridictions. Un édit du 19 août 1771 supprima la cour des Monnaies. Notons pour mémoire que le Tribunal de la Conservation des Privilèges royaux des Foires de Lyon qui statuait sur les litiges de caractère commercial, dépendait, lui, du Consulat.

Jean-Baptiste Chaussonnet (Chaussonet, Chossonet) exerça les fonctions d'armorialiste de la ville de Lyon de 1713 à 1745. Son fils Pierre François lui succéda dans cet emploi à partir de 1750. Il avait composé, d'après ses recherches, un recueil des armoiries consulaires avec la chronologie des échevins qui a disparu (à la Révolution ?) des Archives de la Ville où il avait été déposé. On cite également de lui un "Armorial chronologique contenant les noms, surnoms et armoiries de NN.SS. les gouverneurs et lieutenants pour S.M. de la ville de Lyon et des provinces de Lionnois, Forez et Beaujolois depuis leur création jusqu'à présent", in-fol. de 15 pl. coloriées, daté de 1727 (Bibliothèque municipale de Lyon).

Le présent armorial des officiers de justice de la généralité de Lyon par J.B. Chaussonnet est le seul exemplaire conservé avec celui que Jean Tricou signale à la Bibliothèque Nationale (Ms. Fr. 32518). A la différence de l'Armorial des officiers du Bureau des Finances de la généralité de Lyon par Léonard Michon (1727) dont le manuscrit a été publié à Lyon, chez Legendre, en 1903, l'Armorial Chaussonnet est inédit à ce jour. Raison de plus pour rendre hommage à la complaisance des Pères Maristes qui ont bien voulu déposer une partie de leur précieuse bibliothèque aux Archives Municipales et en permettre la libre consultation.


Bibl. - Ennemond Fayard, Etudes sur les anciennes juridictions lyonnaises, Paris, Guillaumin, Lyon, P. Giraudier, 1867, pp. 37-80, pp. 194-200. - Léopold Nièpce, La Magistrature lyonnaise, 1771-1883, Lyon, Paris, Larose & Forcel, 1885, 246 p. ; en particulier : pp. 32-47, - Marius Audin & Eugène Vial, Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais, Paris, 1918-1919, 2 t., t. 1er, p. 177.

 

  Trésors des Archives
(retour à la liste)