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Les herbiers

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Intérêts scientifiques

herbier

La collection d’herbiers du Jardin botanique de Lyon compte 300 000 à 350 000 spécimens de plantes à fleurs, fougères, mousses, lichens, algues et champignons. Chaque spécimen étant le témoin de l'existence d’une espèce à un certain stade de son cycle de vie, à un endroit particulier sur la planète et à un moment précis de l'histoire humaine, il possède une valeur scientifique et patrimoniale intrinsèque et ne peut pas être remplacé. Visualisez les images en haute définition de spécimens remarquables : types nomenclaturaux, matériel étudié pour rédiger les flores, dépôt de spécimens de référence et de nouvelles collectes etc.


 

Intérêts patrimoniaux

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Des échantillons historiques

Ces échantillons en herbier furent collectés du XVIIe siècle à nos jours principalement dans la région lyonnaise, mais aussi dans des contrées lointaines comme la Nouvelle-Calédonie ou la Guyane Française. Découvrez les images en haute définition de quelques spécimens récoltés par des botanistes et personnages célèbres : Marc Antoine Louis Claret de la Tourrette, Philibert Commerson, Joseph Dombey, Alexis Jordan, Jean-Jacques Rousseau, Philipp Salzmann, Friedrich Sellow, Carl Peter Thunberg, Eugène Vieillard, Nathaniel Wallich. Les autres parts en ligne sont consultables depuis le fichier en téléchargement ci-dessus.

  • Focus sur l'herbier Isidore Franc

Le Jardin botanique de Lyon conserve un Herbier Isidore Franc, instituteur à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Avant montage, cet herbier se composait de 2 cartons de Ptéridophytes récoltées par Franc en Nouvelle-Calédonie entre 1911 et 1913. Un chantier de montage de ces parts a été réalisé par Nancy Bion en 2006. Des photocopies des étiquettes originales ont été collées sur les parts surnuméraires. Après montage, l’Herbier Franc se compose de 4 cartons. Les informations des étiquettes ont ensuite été saisies dans la base de données 4D. Les étiquettes sont très précises et portent toutes un numéro de récolte, ex. : n° 668 Dryopteris setigera, n° 144 Doodia media. Ces numéros de collectes sont cités dans la Flore de Nouvelle-Calédonie (Brownlie 1969). Quatre isotypes probables ont été repérés : Franc 633 (type de Antrophyum novae-caledoniae), Franc 467 (type de Schizaea melanesica), Franc 1479 (type de Blechnum francii), Franc 1448 (type de Adiantum fournieri). De nombreux taxons ont été dédiés à Franc comme Elaeocarpus francii. Ces éléments donnent à cet herbier une grande valeur scientifique. Au total, l’herbier Franc se compose de 213 parts représentant 129 taxons. Il faut ajouter 4 parts (3 taxons) dont les étiquettes d’origines sont manquantes. Toutes les planches ont été numérisées en 2017 par e-ReColNat et sont donc visible en ligne sur www.explore.recolnat.org.

Ces échantillons sont ceux qui étaient cités en dépôt à la Faculté de médecine de Lyon par Guillaumin (1913, N° XIX). Dans les années 1970, Georges Nétien ayant constaté que certaines collections avaient disparu (dont l'herbier Montrouzier), il a demandé à Paul Berthet de bien vouloir recueillir au Jardin botanique de la ville tous les herbiers qui subsistaient (dont celui-ci) à la Faculté de Médecine, de façon à assurer au mieux leur conservation à l'avenir. D’après Pierre Cabalion du Centre IRD de Nouméa (com. pers. 2007) Isidore Franc était un collecteur acharné et important puisqu'il a recueilli plus de 3187 échantillons. Il semble avoir fait parvenir une grande partie de ses collectes au Muséum à Paris où ses spécimens ont été vus par M. André Guillaumin, professeur au Muséum et spécialiste des plantes vasculaires de NC et Nouvelles-Hébrides, aujourd'hui Vanuatu, de 1911 jusqu'à la fin des années 1960, et par M. Thériot qui était un grand nom de la bryologie. Des collectes en parallèle ont été faites également par Isidore Franc, constituant d'autres séries qui ont été cédées gratuitement ou non à diverses institutions et à des amateurs. Les informations disponibles sur Franc et ses herbiers sont rares. La publication la plus complète demeure celle de Guillaumin (1913), dont voici quelques extraits :

"M. Franc, Instituteur à Nouméa, collègue et ami de Le rat, s'est intéressé comme lui à la flore de la Nouvelle-Calédonie. Pendant un séjour de neuf ans, aidé par son père, il a employé tous ses jours de congé à recueillir des matériaux pour l'étude de la flore néo-calédonienne, herborisant depuis l'extrême-sud jusqu'au mont Panié, le point culminant de l'île (1650 mètres, NB : altitude actuellement reconnue différente), et visitant l'île Maré qui n'avait pas encore été explorée au point de vue botanique. Directement ou par l'entremise de M. Bonati, Pharmacien à Lure, le Muséum [MNHN Paris] a reçu 433 phanérogames et 295 cryptogames vasculaires, presque tous représentés par de nombreuses parts; des collections plus ou moins complètes sont conservées aux musées botaniques de Berlin, de la Cour à Vienne, aux herbiers Delessert, de l'Université de Zurich et de la Faculté de médecine de Lyon [maintenant au Jardin botanique de Lyon] et dans les collections particulières de MM. Bonati, Gandoger et Pitard ; de plus le prince Roland Bonaparte possède la collection complète des Fougères, et M. Thériot celle des Mousses. M.T.O. Weigel, libraire à Leipsig (NB : sic) a, en outre, acquis pour la vente, plusieurs centuries. Toutes les collections portent une numérotation unique et continue, mais, le 18 juin 1913, le Muséum a reçu une petite collection renfermant des cryptogames vasculaires et 59 phanérogames qui, par suite d'une erreur, forment une série spéciale portant une numérotation distincte : presque tous les échantillons ont été recueillis dans la vallée de la Dombéa (NB : aujourdhui Dumbéa) le 25 décembre 1911."

  • Références :

Brownlie G. 1969 – Ptéridophytes in Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances 3. Guillaumin A. 1913 – Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie. XIX. Plantes de collecteurs divers (pp. 509-519). XX. Plantes recueillies par M. Franc (519-524). Ann. Mus. Col. Marseille, 2e sér., 19: 509-524.

herbier Franc
 

Des parts aujourd'hui numérisées

Part d'herbier

Projet e-ReColNat

Parmi les 300 000 à 350 000 spécimens d’herbier conservés au Jardin botanique, plus de 40 000 ont été numérisés dans le cadre du projet e-ReColNat. Les images sont visibles sur la plateforme nationale.

De plus, d'autres parts d’herbiers sont disponibles sur Flickr.

Vous pourrez notamment retrouver des types nomenclaturaux :

  • Des noms de la flore française : Alsine laxa Jord., Dianthus graniticus Jord., Medicago depressa Jord., Medicago timeroyi Jord.
  • Plusieurs spécimens collectés par Antoine Petit et Quartin-Dillon lors du voyage en Abyssinie exécuté pendant les années 1839-1843 : Alsine schimperi Hochst. ex A.Rich., Alysicarpus ferrugineus A.Rich., Alysicarpus quartinianus A.Rich., Aneilema rivulare A.Rich., Commelina latifolia Hochst. ex A.Rich. Cyanotis abyssinica A.Rich. et Trifolium umbellulatum A.Rich.
  • Des collectes de Sagot en Guyane Française : Loxopterygium sagotii Hook.f., Hirtella praealta Sagot, Cupania lanuginosa Sagot ex Radlk. et Talisia pedicellaris Radlk.
  • Des espèces nouvellement décrites par des agents du Jardin botanique : Rhododendron cravenii Danet et Begonia henrilaportei Scherber. & J.Duruisseau.
 

Consultation des herbiers


L'herbier est accessible aux chercheurs sur demande motivée

Pour venir consulter les herbiers, merci d'effectuer une demande argumentée :

  • par mail : herbier.botanique@mairie-lyon.fr
  • par téléphone : 04.72.82.35.14
  • par courrier : Herbier - Jardin botanique - Mairie de Lyon - 69205 Lyon Cedex 01 France
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