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Jardin mexicain

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Crédit photo : Flavien Durand 



Histoire de la collection

Dès 1860, des explorateurs et de riches lyonnais contribuent à la collection de plantes de désert du Jardin botanique en offrant de nouvelles espèces, qu’ils rapportent de leurs voyages et expéditions. En 1888, on expose, pour la première fois en Europe, ce « Jardin d’ornement des plantes du désert » devant les Grandes serres, du mois de juin au mois d’août. Le public s’empresse alors de venir observer agaves, cactus et autres curiosités. Depuis 1892, le Jardin mexicain est présenté à son emplacement actuel.


La collection aujourd'hui

Crédit photo : Flavien Durand

Le Jardin mexicain est composé de 350 espèces originaires de ce pays à la flore unique dont 40 sont visibles en extérieur d’avril à octobre. Le reste de l’année, seuls certains spécimens rustiques, plantés en pleine terre, sont toujours présents. Les autres, plus fragiles, sont mis à l’abri soit dans des serres d’hivernage chauffées, soit dans l’orangerie du Parc de la Tête d’or. Les plantes phares de ce jardin sont les agaves, originaires du Mexique (Agave victoriae-reginae, A. parryi ou A. palmeri), des cactus « raquettes » (Opuntia engelmanii, O. phaeacantha ou O. macrocentra) mais aussi divers yuccas (Yucca luminosa, Y. rostrata ou Y. madrensis).

Des arbres, originaires d’autres régions désertiques du monde, sont également visibles tels le dragonnier (Dracaena draco), le désespoir des singes (Araucaria araucana) et le premier Cyprès du Tassili (Cupressus dupreziana) cultivé en Jardin botanique.

Un massif est dédié aux plantes alimentaires de toutes origines, qu’elles soient de zone désertique ou plus humide. Il comporte notamment le bananier Cavendish (Musa acuminata ‘Dwarf Cavendish’) dont les fruits sont les plus consommés au monde, le manioc (Manihot esculenta), mais aussi la réglisse (Glycirrhiza glabra), etc.


À ne pas rater


 

Les opuntias et les agaves

Crédits photos : Jean Michel Colodeau et Flavien Durand



Le pied d'éléphant (Nolina longifolia) et le désespoir du singe (Araucaria araucana).

Crédit photos : Flavien Durand







Les plantes de désert

Ces plantes succulentes, d’aspect parfois charnu, stockent de l’eau sous forme de sucs dans leurs feuilles (crassula), leurs tiges (cactus) ou leur tronc (pied d’éléphant), ce qui leur permet de résister à la sécheresse (on parle de métabolisme crassulacéen).

Certaines espèces ne possèdent plus de feuilles. Ceci permet de limiter les pertes en eau par transpiration. Elles ont été parfois transformées en épines qui jouent un rôle de défense contre les prédateurs, et permettent de concentrer les micro gouttes de brouillard. L’activité photosynthétique est alors assurée par leurs tiges de couleur verte (cactus, euphorbe, opuntia).

Celles ayant des feuilles présentent souvent une cuticule (paroi des feuilles) épaisse et une cire blanchâtre qui permet de limiter les effets néfastes du soleil et les pertes en eau par transpiration. Certaines espèces ne développent leurs feuilles qu’à la saison des pluies, pour les perdre aussitôt la sécheresse revenue.

Quelques espèces sont utilitaires : la fibre d’Agave rigida permet la fabrication de textile, la sève d’Agave tequilana est à l’origine de la tequila et du sirop d’agave.