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Jardin alpin

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Crédit photo : Flavien Durand 



Histoire de la collection

En 1888, le directeur du Jardin botanique, Monsieur Gérard, collecte des espèces dans les Alpes. Il est alors décidé de créer un nouveau secteur pour les mettre en valeur : c’est la naissance du Jardin alpin. À l’époque, ce sont les gravats de granit extraits du tunnel de la Croix-Rousse qui seront utilisés pour créer ce jardin, entouré d’un petit marais. Depuis 1894, de nouvelles espèces, en provenance du monde entier, se sont installées aux côtés des espèces alpines. Elles proviennent des Rocheuses, de l’Himalaya, de l’Atlas ou de la Nouvelle-Zélande... Le secteur, tel qu’il est visible maintenant, est le résultat d’une rénovation de 3 ans, achevée en 2017. Parmi les changements notables, on peut remarquer l’apport de roches calcaires et volcaniques qui diversifient les supports et permettent d’accueillir des espèces particulières.


La collection aujourd'hui

Crédits photos : Flavien Durand et Muriel Chaulet

Composée de 3500 spécimens, la collection présente essentiellement des espèces qui poussent au niveau de l’étage dit « alpin ». À cette altitude, les conditions climatiques sont assez contraignantes pour les végétaux, la neige recouvrant notamment les sols chaque hiver. Cependant les espèces qui y survivent offrent une diversité d’adaptations que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Certaines sont chez nous les seules représentantes, chez nous, de leur genre, comme : Tropaeolum polyphyllum, une capucine à rhizome avec un cycle de vie particulier, et Ramonda myconi, l’unique gesnériacée sauvage en France. Ce jardin de rocailles ou rock-garden est donc un échantillon de la flore des hauts massifs du monde.


À ne pas rater


 

La capucine à rhizome (Tropaeolum polyphyllum)

Crédit photos : Léonce Carré



La ramondie des Pyrénées (Ramonda myconi) et la centaurée des Alpes (Centaurea alpina).

Crédits photos : Léonce Carré et Frédéric Muller







Les plantes de milieu alpin

L'étage alpin correspond à la zone comprise entre, environ, 2 300m et 3000m d'altitude. Il est caractérisé par l’absence de tout arbre et arbuste, qu’il s’agisse de feuillus ou de résineux (hors abrisseaux prostrés et certaines espèces adaptées, telles les saules nains).

Crédit photo : Adobe Stock - Philippe



Les principales caractéristiques du climat alpin sont un éclairement plus intense, un air plus sec et une température plus basse que dans les plaines. Les plantes qui y vivent, ont su ainsi s’adapter à ces conditions extrêmes en développant des stratégies efficaces :


- Feuilles épaisses : regroupées à la base de la plante, les feuilles, d’un vert plus intense car très riches en chlorophylle, présentent un épaississement beaucoup plus important. Cela permet une meilleure assimilation des intenses rayons lumineux et une réduction des pertes d’eau par transpiration.

- Forme prostrée : leurs tiges ne se développent pas énormément pour rester près du sol, là où la température est la plus chaude. Cela donne une forme dite « en coussin » qui leur confère également une bonne résistance à la neige, en évitant tout écrasement.

Sempervivum aux feuilles épaisses et Raoulia à la forme prostrée. Crédits photos : Adobe Stock - brudertack69 et Patrik Stedrak



- Organes souterrains très développés : ceci leur permet de constituer des réserves plus importantes, indispensables à la reprise pour la saison suivante.

Ces adaptations permettent aux plantes alpines d’accélérer chaque phase de leur développement pour compenser leur courte saison de croissance, entre l’arrivée et la fonte des neiges.