Jardin d'ombre

Crédits photo : Flavien Durand
Histoire de la collection
Avant 1980, l’école de botanique s’étendait sur la totalité de l’arc de cercle entre l’arboretum et la serre Victoria. A l’emplacement actuel du Jardin d’ombre, se trouvait « l’école des plantes médicinales » accompagnée de « l’école des plantes industrielles et tinctoriales ». Mais la plantation d’arbres, entre autre un tulipier et un tilleul toujours présents, poussa vite au changement. En effet, ils devinrent vite imposants et couvrirent d’ombre une bonne partie des massifs, faisant du tort aux collections d’utilitaires. À l’arrivée du nouveau directeur, Mr Berthet, en 1964, la décision fut prise de profiter de cet ombrage pour planter des végétaux de sous-bois préférant une lumière indirecte. Cela évitait l’abattage des arbres et permettait le développement d’une nouvelle collection montrant la diversité et les adaptations de ces plantes dites « sciaphiles ».
La collection aujourd'hui

On appelle encore parfois ce secteur « fougeraie » ou « jardin des fougères » car les fougères sont très présentes dans ce jardin « à l’anglaise ». Elles font partie d’une collection labellisée par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) sous le titre de « Collection Nationale de Fougères botaniques et plantes alliées de France Continentale ». Cela signifie que c’est une collection qui représente bien la diversité de ces plantes et qu’elles sont dans un bon état de conservation. On y rencontre des spécimens facilement observables en France : la fougère mâle (Dryopterys filix-mas) et la fougère femelle (Athyrium filix-femina), dont les noms trompeurs font croire à un couple alors qu’il s’agit en fait de 2 espèces différentes. On retrouve aussi la scolopendre officinale (Asplenium scolopendrium), la fougère aigle (Pteridium aquilinum) et le polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum).
S’y épanouissent également une vingtaine de bégonias, (comme l’imposant Begonia grandis) et d’arisaema (A. heterophyllum, A. taiwanense et A. tortuosum) faisant respectivement partie de 2 autres Collections Nationales CCVS. Vous pourrez aussi admirer les plantes-elfes (Epimedium spp.), les sceaux de Salomon (Polygonatum spp.) et des Rhododendrons.
On y observe des plantes uniques comme l’Euphorbia nereidum, une euphorbe arborescente endémique du Maroc, poussant près des oasis et inscrite sur la liste rouge des espèces en danger de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Mais aussi l’arbousier (Arbutus unedo), le myrte (Myrtus communis) et le ciste porte-gomme (Cistus ladanifer) aux fleurs odorantes. On trouve également des plantes originales telles que la salsepareille (Smilax aspera) ou l’orobanche du lierre (Orobanche hederae) qui est un parasite du lierre.
À ne pas rater
Une fougère à bulbilles (Woodwardia orientalis) et L'Azalée du Pacifique (Rhododendron occidentale)

L’arisème de l'Himalaya (Arisaema consanguineum) et la plante-elfe (Epimedium versicolor).
